Gagner de l’Argent sur Internet depuis l’Afrique : Quelles Méthodes?

Cela fait maintenant 3 ans que je gagne ma vie sur Internet.

Quand j’ai commencé en 2017, j’étais totalement novice. J’étais frustré dans mon job de salarié. Je galérais comme un porc. Etant un passionné du net, c’est donc tout naturellement que je me suis lancé dessus dans la recherche de solutions pour quitter cet enfer dans lequel je me suis enlisé. J’ai parcouru au bas mot une centaine d’articles, tant sur le web francophone et anglophone, chacun des blogueurs détaillant telle ou telle méthode pour gagner sa vie sur Internet.

Seulement, il y avait un hic : je vis en Afrique et je me suis vite rendu compte que vivre en Afrique pouvait être un handicap quand on se lance dans le business en ligne.

Car oui, contrairement à ce que d’autres personnes affirment, Internet ne réduit pas à néant les barrières géographiques.

Toutes les méthodes ne marchent pas, quand on fait du business en ligne depuis l’Afrique.

A mes débuts, j’ai perdu pas mal de temps à essayer certaines méthodes pour me rendre compte au final que celles-ci étaient inadaptées. C’est la raison pour laquelle j’écris cet article, qui est d’ailleurs le premier de mon blog.

Dans cet article, je vous partage mon expérience sur les méthodes qui marchent et qui vous permettront peut-être de devenir libre financièrement  et celles sur lesquelles vous ne devrez absolument pas perdre du temps, pour peu que vous soyez un minimum ambitieux.

Si vous voulez débuter dans le business en ligne, cet article est un bon guide. J’aurai aimé tomber dessus quand j’ai débuté, c’est pourquoi je l’ai écrit. Asseyez-vous confortablement car ça sera assez long.

Pour des raisons pédagogiques, j’ai donc scindé ces méthodes en 3 catégories :

  • Catégorie 3 : Ces méthodes marchent de manière universelle sans trop de probèmes, où que l’on soit, que l’on habite en Afrique ou au fin fond d’un village paumé en Asie. De bonnes idées de business pour débuter.
  • Catégorie 2 : Ces méthodes marchent mais sont difficiles à mettre en place depuis l’Afrique. Pas top pour les débutants, à réserver de préférence aux entrepreneurs aguerris.
  • Catégorie 1 : Enfin, cess méthodes ne marchent tout simplement pas ou sont tellement peu rentables lorsqu’on exerce depuis l’Afrique que c’est une pure perte de temps.

Cet article se veut évolutif. Chaque fois que je testerai de nouveaux business, je les intégrerai dans l’une ou l’autre de ces catégories.

Maintenant que nous avons posé les bases, commençons avec la catégorie 3, les méthodes à éviter.


Afrique : Le Business en ligne à Éviter


Les Sites de Sondages rémunérés

Les sites de sondages rémunérés ont une proposition simple : vous vous inscrivez sur la plate-forme, des sondages journaliers vous sont envoyés et vous devrez répondre à ses sondages pour encaisser des sous. Fastoche, non?

Je parle de sondages car c’est le type de mission le plus populaire mais ça peut-être : lire des emails, cliquer sur des liens, s’inscrire sur des sites, participer à des jeux concours et autres missions farfelues. Ce sont des sites comme Moolinéo, Loonea, Gaddin, Clictune et j’en passe.

Si vous avez déjà effectué une recherche sur Internet pour savoir comment gagner rapidement de l’argent depuis le confort de votre maison, vous êtes probablement tombé sur la promesse que la participation à ces sondages en ligne vous rendra riche.

C’est faux !

C’est beaucoup trop beau pour être vrai et si c’était vraiment possible de devenir riche en passant sa vie à répondre à de simples sondages, tout le monde le ferait. A défaut de vous rendre riche, l’idée même que des sondages rémunérés vous aideront à payer vos factures est au mieux trompeuse.

De base, même quand on vit en Europe, c’est l’une des moins bonnes méthodes pour gagner des sous sur le net. Et quand on opère depuis l’Afrique, c’est encore pire.

Pourquoi les sites de sondages rémunérés (et de missions rémunérées en général), c’est une perte de temps?

La raison est simple : c’est long et inefficace

Remplir des sondages rémunérés à domicile peut certes vous permettre de gagner un peu d’argent de poche, mais s’il était vraiment possible de gagner un salaire décent en le faisant, plus de gens le feraient. De nombreux sondages exigent que vous remplissiez certains critères, et évaluer les sondages légitimes (et ceux auxquels vous pouvez réellement prétendre) peut prendre beaucoup de temps.

En fait, une récente expérience d’un blogueur Américain a mis trois personnes à l’épreuve dans le but de déterminer à quel point les enquêtes en ligne sont réellement lucratives. Après avoir consacré 50 heures à répondre à des questions en ligne, les gains combinés du groupe se sont chiffrés à moins de 90 $, soit 2 $ de l’heure.

Ça peut vous sembler beaucoup car 2 dollars de l’heure, c’est un peu plus de 1000 Fcfa de l’heure. C’est pas mal en Afrique. Beaucoup gagnent moins que ça. Vous avez peut-être même des étoiles dans les yeux en lisant ça 😀

Vous faites probablement le calcul dans votre tête en vous disant qu’en bossant 10h par jour, ça fait 10.000 Fcfa/jour et donc par mois, vous avez un bon petit 300.000 FCFA, qui dans nos pays constitue un assez bon salaire. Mais je vous arrête direct.

Ce raisonnement est faux car pour des raisons économiques évidentes, les sondages paient plus ou moins en fonction de votre situation géographique.

Et vous l’aurez compris, les missions que vous remplissez depuis l’Afrique rapportent beaucoup moins.

Certains sites refusent catégoriquement les inscriptions en provenance d’Afrique car celles-ci sont très peu rentables pour eux, les sondages étant rédigés essentiellement à l’attention des occidentaux. Très peu d’intérêt pour eux donc, que des africains y répondent.

De plus, certains ne payent que par chèques, donc même si vous contournez le système et que vous vous faites passer pour un européen, vous serez bloqué au moment de recevoir vos sous car vous devriez enregistrer une adresse.

Bref, ne perdez pas votre temps avec les sites de missions rémunérées. Vous ne gagnerez rien de bien concret avec cette méthode. C’est très prise de tête, très peu rentable et vous allez vite vous ennuyer car sérieusement, qui a envie de passer des heures à répondre à des sondages sans intérêt?

Bref, les missions rémunérées, c’est de la daube. Hop hop hop, on jette à la poubelle.

Visons les étoiles les amis !


Les Business Difficiles en Afrique mais Viables


1 – Le Dropshipping

Si vous vous intéressez aux business en ligne, il y a fort à parier que vous aviez entendu parler du Dropshipping.

Pour faire simple, le dropshipping, c’est une méthode qui permet de vendre des produits physiques (montres, bijoux, écouteurs, sèche-cheveux etc) depuis sa boutique en ligne sans réellement posséder de stocks. Quand un client commande sur votre site, la commande est directement envoyée à votre fournisseur (qui est en général en Chine) et ce dernier s’occupe d’expédier la commande à votre client.

Vous êtes en quelque sorte un intermédiaire. Votre but est de mettre en place un système pour vendre vos produits et vos gains seront en fonction du prix que vous aviez fixé au produit.

Imaginons que vous vous vendiez une montre à 30 euros sur votre site et que le prix chez votre fournisseur est de 10 euros. Votre bénéfice est donc de 20 euros (je simplifie au max mais en vrai c’est beaucoup plus complexe que ça car il faut compter les autres frais tels que les taxes, coûts publicitaires etc).

Le Dropshipping est une méthode qui marche en Afrique et plein d’entrepreneurs Africains gagnent très bien leur vie en ligne grâce à cette méthode.

Cependant, cette méthode est difficile à mettre en place lorsqu’on entreprend depuis l’Afrique et ce pour 3 raisons.

  • 1ère raison : Il faut un bon budget de départ.

Pour lancer un business de dropshipping, vous aurez besoin d’un nom de domaine, d’un abonnement à Shopify, de pas mal de sous pour assurer les frais publicitaires et bien sûr les dépenses liées au stock (pour couvrir les remboursements et autres incidents).

Il faut un sacré bon budget et quand on débute, il y a peu de chances que votre première tentative soit fructueuse. Donc la probabilité pour que vous perdiez cet argent est non négligeable.

Et on va pas se mentir, 500 euros (par exemple), c’est relativement négligeable en France mais en Afrique, c’est beaucoup d’argent. Ceux qui gagnent cette somme comme salaire s’estime d’ailleurs chanceux.

Vous pouvez tenter votre chance mais ce n’est pas un business que je conseille pour débuter. A moins que vous n’ayez beaucoup d’argent à la base et que perdre cet argent ne vous handicape pas trop.

  • 2ème raison : L’obstacle des passerelles de paiement

Mettre en place une boutique de dropshipping est particulièrement complexe quand on opère depuis l’Afrique. C’est une boutique, du coup les clients devront payer vos produits et pour ça ils auront besoin de mettre en leurs coordonnées bancaires. Pour ça il faut une passerelle de paiement.

Deux noms ressortent généralement : Stripe et Paypal.

Concernant Paypal, vous aurez besoin d’ouvrir un compte Business et Paypal n’autorise pas la création de ce type de compte dans certains pays (dont beaucoup de pays africains évidemment).

Stripe ensuite qui permettra à vos futurs clients de rentrer leurs coordonnées bancaires n’autorise que 37 pays dans le monde. Autant vous dire donc que si vous êtes un Africain, votre pays n’y est certainement pas car aucun pays Africain n’y est autorisé.

Bien sûr, ces obstacles ne sont pas incontournables et je vous partagerai les méthodes pour le faire lors de prochains articles. Cependant, l’idée reste la même : c’est bien plus compliqué de faire du dropshipping depuis l’Afrique qu’en occident.

  • 3ème raison : Connaître ses clients clibles

Ici, il est important de connaître la différence entre faire du dropshipping DEPUIS l’Afrique ou faire du dropshipping EN Afrique.

Dans le premier cas, vous êtes en Afrique et vous créez une boutique à destination des européens, des américains, des asiatiques ou que sais-je. C’est comme vous le voulez.

Dans le second, vous êtes en Afrique et vous ciblez le marché Africain.

La difficulté se trouve dans la 1ère option, lorsque vous ciblez un autre marché que celui auquel vous êtes familier.

Pour cibler les personnes qui vivent en dehors de votre pays d’origine, vous devez savoir beaucoup de choses sur eux : comment ils vivent, quelles sont leurs réalités, leurs comportements, leurs habitudes, vous devez comprendre leur mentalité, connaître leurs souhaits et leurs demandes, connaître les canaux promotionnels auxquels ils font confiance, etc.

Pour ce faire, vous devez parcourir les rapports marketing spécifiques à la région et rechercher votre public. Parfois, cela peut prendre du temps – surtout si vous ne savez pas où chercher des informations ou si vous ne connaissez pas bien la langue locale.

Bref, le dropshipping c’est bien et ça peut rapporter gros mais ce n’est pas le meilleur business quand on débute sur internet.


Les Business en Ligne qui Marchent Bien en Afrique


1 – Le Blogging

Le Blogging est sûrement le meilleur moyen pour commencer à gagner sa vie sur Internet.

Le blogging, c’est assez simple : vous créez un site sur lequel vous publiez du contenu, en l’occurence des articles, que vous monétiserez ensuite.

Ce super site que vous lisez actuellement, c’est un blog. 😉

Le blogging a un avantage inégalé quand on débute : le budget de départ est minime. Tout ce dont vous aurez besoin c’est d’un nom de domaine et un hébergement. Le nom de domaine étant offert en général la première année chez la plupart des hébergeurs, vous ne paierez au final que l’hébergement.

Pour information, ce blog est hébergé sur Hostinger et j’en suis entièrement satisfait.

Il existe plusieurs façons de monétiser un blog : la plus simple (et la plus passive de toutes les méthodes), c’est la publicité. Vous souscrivez à une régie publicitaire (Google Adsense étant la plus connue) qui diffusera des publicités à l’intérieur de vos articles de blog et vous empochez des sous à chaque fois qu’un visiteur clique dessus.

Cette méthode de monétisation n’est réellement rentable que sur le long terme, quand vous commencerez à obtenir un traffic conséquent sur votre blog. Pour ma part, je n’ai réussi à obtenir un revenu décent que dans la 3ème année de vie de mon blog : environ 250 euros mensuel. Ce n’est pas beaucoup mais c’est entièrement passif. Je ne touche absolument à rien et je reçois un chèque de Google d’environ 165.000 Fcfa chaque mois. Ce n’est même pas 10% de ce que je gagne avec le blogging mais c’est largement suffisant pour couvrir le loyer et autres factures donc on ne crache pas dessus.

La deuxième méthode, c’est l’affiliation. C’est quand vous recommandez un produit ou un service, qu’un visiteur clique sur votre lien et achète ce produit/service. Le vendeur vous reverse une commission car vous lui aviez apporté un client.

C’est comme quand vous allez au marché, demandez un article auprès d’un marchant et que ce dernier n’ayant pas cet article, vous emmène vers un autre commerçant. Il ne vous le dira pas mais si jamais vous achetez un article chez ce marchand, ce dernier reversera une partie de son bénéfice au premier.

Plus concrètement, vous vous souvenez quand j’ai parlé de Hostinger quelques paragraphes plus haut? Eh bien, le lien qui mène vers ce site est un lien affilié. Si vous cliquez sur ce lien et achetiez un nom de domaine et un hébergement, Hostinger me reversera une partie de leur bénéfice. 🙂

J’aime la transparence et si comme moi vous aimez quand on vous dit cash, vous pouvez passer par mon lien affilié si un jour vous voudriez lancer un blog. Je vous aurai rendu service et vous m’auriez renvoyé l’ascenseur, elle est pas belle la vie ?

Bien sûr, le prix reste le même que vous passiez par un lien affilié ou non.

Bref, revenons en à nos moutons (mots et tons?).

La dernière méthode que je vais vous présenter dans cet article qui commence à être assez long, c’est la vente de produits numériques. C’est ce qu’on appelle couramment l’infopreneuriat dans le jargon du blogueur.

Disons par exemple que vous avez créé un blog sur le karaté. Vous êtes un passionné de cet art martial et après plusieurs mois à partager du contenu utile pour votre audience, vous commencez à recevoir un bon trafic. Vous décidez alors de créer une formation vidéo pour apprendre le karaté, sauf que contrairement aux articles de blog, celle-ci est payante.

Cette formation s’adressera à vos visiteurs qui voudront aller plus loin dans la maîtrise de cet art et qui sont prêts à payer pour augmenter leur niveau.

C’est ça la vente de produits numériques et c’est la meilleure des 3 méthodes que je cite dans cet article pour monétiser votre blog. Cette méthode est intéressante car vous ne dépendez pas d’un tiers : Google Adsense peut vous bannir un bon matin si vous misez sur la publicité, de même qu’Amazon si vous faites de l’affiliation. Il y a donc très peu de chances pour que vous vous retrouviez ruiné du jour au lendemain avec cette méthode.

J’irai jusqu’à dire que c’est la meilleure méthode pour gagner sa vie sur Internet. Seulement, cette méthode prend du temps car il faut d’abord développer une certaine connaissance sur le sujet, attirer du trafic, créer le produit, le promouvoir etc.

Mais vous connaissez le dicton : Rome ne s’est pas construite en un jour.

Souffrons aujourd’hui pour jouir demain, ou bien ?

2 – Le Freelancing

Sous ce terme obscur se cache en fait rien d’autre que de la prestation de services.

En gros, vous monnayez vos compétences. Vous êtes forts en montage vidéo, en rédaction ou en développement d’applications mobiles, offrez donc vos services sur Internet !

Pourquoi c’est une méthode particulièrement efficace quand on est Afrique ? Tout simplement à cause du coût de la vie. En Afrique, le coût de la vie est très bas comparé en Occident, vous pouvez donc à compétences égales monnayer vos services moins chers que des prestataires européens.

Les entreprises européennes ont d’ailleurs depuis longtemps flairé la bonne affaire et n’hésitent pas à externaliser certaines de leurs tâches chez des freelanceurs Africains. Les malgaches et les marocains sont d’ailleurs très connus pour prospérer dans ce business.

Pour vous lancer dans le freelancing, vous n’avez besoin de rien d’autres que vos compétences. Plusieurs sites existent sur lesquels vous pouvez offrir vos services comme Upwork, Fiverr, 5euros, codeur.com, rédacteur.com et j’en passe.

Le seul bémol, c’est que d’abord vous monnayez votre temps contre de l’argent contrairement à un blog par exemple qui continuera à vous rapporter de l’argent même quand vous dormez ou pendant que vous vous prélassez allègrement sur une plage à Lomé ou à Dakar.

Deuxième bémol, vous ne traitez pas directement avec l’entreprise, la plateforme de mise en relation charcutera une bonne partie de votre rémunération et ça, c’est pas terrible. Cependant, une fois que vous serez rodé, vous trouverez un moyen d’acquérir des clients en direct sans passer par les plateformes et ça c’est le jackpot.


Voilà. Si vous êtes arrivé jusqu’ici, c’est un bon signal : vous êtes motivé et c’est là un critère primordial pour un futur net-entrepreneur.

La motivation est la clé car c’est elle qui vous permettra de transformer vos obstacles en opportunités.

A très bientôt.

Afro-Hustler.

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